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| − | REDACTION du récit de voyage
| + | Spézet, petite bourgade bretonne du sud du Finistère possédait de nombreux recoins, que seul les habitués pouvaient alors connaître. Arséne, breton d’origine, se promenait, las et paisible, sur un chemin de campagne près de la maison dans laquelle il avait grandi. Entouré de champs et de verdure, l’individu passa une main dans ses cheveux, prit une bouffé d’air et contempla, pour la énième fois, le paysage l’ayant tant inspiré dans ses dessins. En effet, Arséne avait quitté sa famille à l’âge de 18 ans pour pouvoir poursuivre des études de génie civil. Il avait rencontré sa femme peu de temps après, et avait eu sa première fille à vingt et un ans. L’homme aujourd’hui âgé de 70 ans, n’était pas revenu sur ses terres d’origines depuis un bon moment, ne pouvant pas laisser sa femme seule à la maison. Mais à ce moment précis c’était différent. Pour la première fois, il se sentait seul, oppressé par la solitude car sa femme était malade, condamnée par un lourd cancer des os. Et ne pas pouvoir l’aider le rendait malade. Et peu à peu, un vide se creusait au fin fond de son être. |
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| − | Malgré sa maladie et avec l’aide de ses proches bienveillants, il avait décidé, il y a fort longtemps, qu’après la mort de sa femme, il allait changer de vie pour mettre un peu de piment et de rose dans cette vie emplie de tristesse et de jours affreux.
| + | Il emprunta une petite route, regarda devant lui et se demanda quand serait la prochaine fois où il pourrait retourner naviguer. Il continua lentement d’avancer jusqu’à un arbre, l’arbre de son enfance qu’il avait, maintes et maintes fois, escaladé. Il s’assit et posa sa tête sur le vieux châtaignait. Il se plongea dans une sorte de rêve éveillé et se remémora les temps durant lesquels il faisait du bateau seul et laissant la mer le porter, doucement et paisiblement, vers les ports bretons. Il en faisait encore mais c’est avec ses enfants et petits enfants qu’il partageait aujourd’hui sa passion. Arséne se souvint soudain du jour où il avait embarqué avec ses enfants pour un long voyage vers les Silly, voyage inoubliable et riche en mésaventures. |
| − | Il allait partir en quête d’un Grand Peu Être. | + | |
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| − | Il était 4 heures du matin lorsqu’il se leva. Son premier avion pour Paris était à 6h45. Il prit une douche, s’habilla, mangea et attendit son taxi en lisant un bon vieux journal. Et une fois arrivé à l’aéroport il se dirigea vers un comptoir où une bonne femme l’aida à enregistrer son bagage et lui indiqua dés lors sa porte d’embarquement. Elle ajouta quelques mots qui agacèrent le vieillard. L’avion aurait du retard.
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| − | Une fois passé les douanes, l’homme se dirigea vers la salle d’embarquement. 7h05. Après 20 minutes de retard, il commença à s’impatienter. Si jamais il n’arrivait pas à 9h20 à Paris, il allait rater son avion pour New York. 7h45 Une voie résonna dans un micro. | + | Il se releva et continua sa promenade, il regagna alors la maison de sa sœur juste à l’heure du café. La fin de la journée passa vite et dix-neuf heures sonnèrent alors sur la lourde pendule en bois du salon. Le vieil homme sortit sur le perron et contempla, avec fierté et mélancolie, la ferme dans laquelle il avait passé son enfance. Son beau-frère sortit au même moment de la salle de traite dans laquelle il avait passé les deux dernières heures au chaud, au milieu de ses quarante-huit bêtes. Ce dernier continua sa route et monta dans son tracteur pour aller nourrir son pâturage. Arséne l’attendit, là, sur le pas de la porte pendant de longues minutes. Laissant le vide l’engloutir. Il avait besoin d’en parler avec quelqu’un, avec son frère, mais il était mort dix années auparavant alors il ne lui restait plus que le mari de sa sœur, qui était devenu pour lui, au fil des années, un frère. |
| − | « - Les passages à destination de Paris peuvent embarquer. Nous excusons pour le retard et pour la gène occasionnée. »
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| − | 9h15. Arrivé à Paris, le personnage se dépêcha de descendre du bolide et couru vers le terminal où l’avion, qui attendait déjà, se trouvait déjà. Il l’aperçu par les grandes baies vitrées et cela ne pu qu’augmenter sa peur de le rater. Il arriva juste à temps pour pouvoir se faufiler dans la file d’attente et embarquer à 9h20. Il allait passer 8h, peu être même 9, si le temps ne se faisait pas clément, dans un avion n’étant pas très attrayant. Mais peu être qu’avec un peu de chance, il ne serait pas serrés entre deux personnes ; l’une à l’haleine ragoutante et l’autre aux ronflements insécents, tel l’avait été son dernier voyage. Il chercha sa place et plus il avançait plus le siège se faisait petits et entassés les uns sur les autres. L’homme ne trouvant pas sa place se vu obligé de prendre celle d’une autre personne (qui d’ailleurs ne se présentera jamais). | + | Pierrot, une fois rentré, s’assit à côté d’Arséne. Ce dernier se mit à parler de son mal-être qui commençait à prendre place au fond de lui. Son beau-frère le comprenait, ils se comprenaient, et le dialogue des deux hommes apaisa Arséne. Puis il se rendit compte qu’il se faisait tard et regagna sa couche après être brièvement passé voir sa sœur pour lui souhaiter une bonne nuit. |
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| − | Après 1 heure de vol des Stewart et Hôtesses se firent entrevoir entre les sièges. Ils proposaient des boissons et des gâteaux mais n’aimant que le chocolat, Arsène refusa. Mais l’homme ne se laissa pas abattre par son manque de chocolat et commença alors à regarder un de ses films étant proposés. Etant de la vieille école et ne regardant pas beaucoup de films récents, il commença avec réticence un des films les plus horribles qu’il n’ait jamais vu. (Le nom restera inconnu, pour ne pas critiquer !) Et après 3 bonnes heures de longues labeur il s’endormit, laissant sa tète pendre sur le bas côté de son siège. L’homme se réveilla brutalement avec les secousses que l’appareil proposait au menu.
| + | Le personnage s’assoupit et à son réveil il se trouva dans une chambre d’hôpital, entouré par les dessins et les photos de ses petits enfants. Il avait rêvé, il était malade, perdait lentement la mémoire et la lourde réalité lui tomba d’un coup sur les épaules. Sa vie paisible et heureuse était désormais bien loin. |
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| − | Bien qu’à son goût le voyage ne se passait pas vite lorsque le vieillard regarda sa montre il ne restait plus qu’1h30 de vol durant lequel Arsène regarda un de ses vieux documentaire qui font s’endormir les personnes ayant osé le regarder. Mais il lutta malgré tout contre la fatigue du décalage horaire.
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| − | Quand la voix très agaçante du chef de cabine se fit entendre dans l’avion pour annoncer une arrivée proche, Arsène regarda par le hublot ce que New York pouvait proposer comme première vue, et il ne fut aucunement déçu. Il vu les terrains de tennis, couleur bleue, du très célèbre tournoi de tennis américain que sa petite fille ne cessait d’évoquer la période venue.
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| − | L’avion posé, l’homme âgé attendit son tour pour descendre mais s‘impatienta très vite car devant lui se trouvait un jeune homme qui à première vu ne paraissait pas être sorti de la cuisse de Jupiter. En effet, ce dernier ne semblait même pas avoir remarqué qu’il fallait sortir du Boeing. Arsène fut alors obligé de le prévenir gentiment qu’il fallait se lever si il ne voulait pas repartir à Paris dans le même avion et le même jour.
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| − | Ne parlant pas un mot d’anglais, le personnage eu du mal à trouver sa route pour récupérer sa valise et surtout pour sortir de ce qu’il qualifia de monument architectural. En effet, le bâtiment était séparé en 9 grandes aérogares et 4 parkings. La richesse de l’architecture le figea sur place et il resta là, à contempler ce qui le fascina. Les bâtiments gris n’avaient pas vraiment grand chose de grandiose pour tout voyageur passant par là pour un voyage mais lui c’était sa passion et son métier et il décida d’immortaliser cette belle vue.
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| − | Par Loan L’Her
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